Tout ce que fait le pouvoir de l'Univers se fait dans un cercle. Le ciel est rond et j'ai entendu dire que la terre est ronde comme une balle et que toutes les étoiles le sont aussi. Les oiseaux font leur nid en cercle parce qu'ils ont la même religion que nous. Le soleil s'élève et redescend dans un cercle, la lune fait de même, et tous deux sont rond. Hehaka Sapa

mercredi 27 juillet 2011

Gravitation







En maçonnerie, il est bon de commencer par une claire vision des forces qui régissent la plupart des choses.

A commencer par la force du maçon lui-même sans laquelle rien ne pourrait aboutir. Sa force physique évidemment, mais aussi sa force morale qui lui sert à persévérer et sa force mentale qui lui donne le moyen de concevoir dans sa tête avant de se lancer comme un fou dans l'action.

C'est grâce à cette troisième composante du maçon que nous pouvons entamer le sujet qui nous occupe.

Le maçon doit connaître sur le bout des doigts la différence qui existe entre la verticale et l'horizontale. Facile !? Pas toujours : la verticale est la direction qu'emprunte systématiquement tout objet qu'on lâche sans lui avoir donné d'élan. Il tombe à la verticale de son point de départ en vertu de la force gravitationnelle.

C'est la terre qui est responsable de la force gravitationnelle. La terre et l'objet, car l'un ne va pas sans l'autre. La terre étant douée de mémoire, elle reconnaît chaque objet qui la compose et l'attire dès lors que quelqu'un (par exemple un maçon) tend à l'éloigner de son sol pour des raisons qui souvent nous échappent.

Chaque verticale est unique, car chaque force mise en route est un événement à part entière, et le raccourci qui permet de dire que toutes les verticales sont parallèles est bien entendu faux car la terre, comme vous le savez, est ronde, et ainsi les verticales sont toutes concentriques en son centre, ce qui est difficile à contrôler vu la chaleur qui y règne.

On ne pense pas assez à la réalité gravitationnelle qui est omniprésente. C'est donc elle qui gouverne tout le concept de verticalité. N'allons pas imaginer des verticales là où il n'y en a pas, par exemple dans l'espace inter-planétaire : doit-on mesurer la verticale en visant Mars ou Vénus, ou bien la Terre ?

Revenons à la terre. Elle est ronde et nous offre directement la possibilité de nous rendre un peu plus intelligent en nous offrant un espace fini puisque rond, alors que l'espace nous égare, ne faisant même pas mine de nous montrer des limites même à l'infini.

Ronde comme elle est, la terre tourne sur un axe et poursuit une ronde autour du soleil lequel, rond lui aussi, avance aussi en spirale dans la galaxie.

Et l'horizontale, dans tout ça ?

Eh bien, nous y sommes presque. Reposons-nous un instant sur la surface de notre planète favorite pour constater que toute surface perpendiculaire à une verticale est effectivement horizontale. Et tout objet placé sur une surface horizontale et dûment calé est stable, la gravitation agissant sur lui à la façon d'un aimant, son centre de gravité étant comme il se doit à la verticale de sa base de sustentation.

Regardons cet objet stable et réfléchissons.

Imaginons un pot de fleur posé sur une table horizontale, et la table à bord d'un véhicule lancé à 130 km/h sur une autoroute bien droite.
Que va devenir le pot de fleur au premier virage ?
Question supplémentaire : que devient le pot de fleur si au lieu d'un virage le véhicule freine brusquement ?

Dans les deux cas, on peut prédire un autre destin au pot de fleur que celui que nous suggérait le fait que son centre de gravité avait sa verticale au milieu de sa base de sustentation.

Il reste à bord du véhicule quelques débris de terre cuite, une certaine quantité de terre cultivable, et une fleur, sans doute, mais pour cette expérience, il aurait mieux valu s'en passer. Disons qu'il ne reste que de la terre, ce qui nous ramène à nos moutons.

Car notre belle planète ne fabrique pas seulement des verticales et des horizontales pour le bon plaisir des maçons et de ceux qui les exploitent. Elle bouge.

D'après mes plus récents souvenirs, elle fait en une année le tour du soleil. A une certaine distance, qu'on peut appeler rayon. Ici, on confondra volontiers le rayon du cercle que décrit la terre autour du soleil avec le rayon de soleil lui-même. Idée lumineuse qui permet de donner au calcul un peu d'éclat.

Soit donc une planète terre qui décrit un cercle de rayon R = 153 millions de kilomètres. Sachant qu'elle fait un tour exactement en un an, quelle distance a-t-elle parcourue dans ce laps de temps ?

Une fois ce premier calcul effectué, calculer ensuite la distance parcourue en un jour, puis en une heure, et puis en une seconde.

En utilisant la valeur ordinaire du chiffre Pi, le fameux incontournable chiffre grec qui nous permet le calcul du périmètre d'un cercle (y compris de celui-ci), on arrive à une vitesse moyenne de 109.000 kilomètres par heure, soit environ 30 kilomètres par seconde.

Ici, petite pose pour bien se faire une idée de ce qui se passe : à cette vitesse (constante, merci. Comparée à la vitesse du son, on obtient mach 88...) notre terre ne suit pas un chemin rectiligne mais un virage permanent : un cercle ne comportant aucune ligne droite. La face de la terre qui se trouve à l'intérieur de ce cercle (côté jour, donc) n'est pas soumise à la même force que la partie qui se trouve à l'extérieur (côté nuit). Il semblerait, vu l'exemple du pot de fleur embarqué à bord de la voiture, que les objets du côté jour soient soumis à une plus grosse tendance à coller au sol, alors que ceux du côté nuit aient une fâcheuse tendance à s'échapper.

C'est pour cette simple raison que les maçons ont pris l'habitude de maçonner le jour. Ils utilisent la nuit pour s'échapper des dures contraintes matérielles ordinaires. Ils y ont beaucoup gagné, car les édifices qu'ils nous laissent semblent rester debout de jour comme de nuit, bien que personne n'ait jamais expliqué que ce soit réellement normal.





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